2 sam7,1-16 ; Rm16,25-27 ; Lc 1, 26-38
Ce dimanche nous invite à méditer sur certaines figures clés de l’histoire d’Israël et de notre salut en particulier. Il s’agit notamment dans la première lecture de la personne de David et dans l’Évangile, de Marie qui écoute et agis à notre faveur.
Demain, nous allons célébrer la naissance de Notre Seigneur Jésus. Cette naissance est précédée par l’annonciation comme nous venons d’écouter dans le texte de l’Évangile ; c’est au fiat à Teilhard de Chardin que nous demanderons de nous introduire dans ce mystère de l’Annonciation.
Marie, une pureté si grande
« Avons-nous quelque fois songé, écrit-il dans « le Milieu Divin », au sens du mystère de l’Annonciation ? Quand le moment fut venu où Dieu avait résolu de réaliser à nos yeux son Incarnation, il lui fallait susciter au préalable dans le monde une vertu capable de l’attirer vers nous. Il avait besoin d’une Mère qui l’engendrât dans les sphères humaines. Que dit-il alors ? il créa la Vierge Marie, c’est-à-dire Il fait apparaitre sur terre une pureté si grande que, dans cette transparence, il se concentra jusqu’à apparaitre Petit Enfant ».
Enfin, l’Eglise ajoute, en s’adressant à la Vierge Marie : Bienheureuse parce que tu as cru. C’est dans la foi que la pureté de la Vierge Marie trouve l’achèvement de sa fécondité.
Jésus a une famille
A travers l’harmonieux récit de l’Annonciation par Saint Luc, nous écoutons la confidence d’une Mère, de la Mère de Jésus. Que nous dit-elle ? Elle nous dit d’abord que Jésus est un homme comme chacun de nous, Il a une mère, il a des grands-parents et d’arrière-grands –parents : sa famille remonte au moins jusqu’au père de David, un certain Jesse de Bethléem.
Jésus est un juif, fils d’une juive. Il fut un bébé comme les autres, formé pendant neuf mois dans le sein de sa mère, allaité et élevé comme tout petit enfant.
La réalité du mystère
Cependant, ajoute Marie, en cet enfant, il y a quelque chose de plus. Il est habité par quelqu’un d’unique. Il est Fils de Dieu. Son vrai père c’est Dieu. Sa mère en a eu le signe dans sa conception virginale. La puissance de l’Esprit saint l’a couvert de son ombre. Elle est devenue l’arche sainte qui abrite réellement Dieu. En elle, Dieu s’est fait chair. Il s’est fait chair pour entrer en contact sauveur avec nous, avec l’humanité entière.
Au départ, Marie ne comprenait pas, peut être, ce mystère qui habite en elle et en son Fils. Seulement, elle garde une parole sure : « voici la servante du Seigneur ». Ce n’est que progressivement que la personne choisie par Dieu perçoit les intentions divines. Elle s’ouvre à Lui comme la rose au soleil, lentement. Dieu ne froisse pas les fleurs pour les faire vite éclore. Il gradue sa lumière, ses touches, ses paroles. Il se manifeste à diverses reprises pour habituer sa privilégiée à la réalité du mystère.
Tournons notre regard vers Marie qui nous présente le Messie dans le grand silence pour nous permettre de le contempler et contempler en lui l’intervention de Dieu son Père dans l’histoire de chacun de nous ; avec elle, nous disons : Maranatha, Viens Seigneur Jésus nous donner la vie…
Abbé Jean Claude Cabwinwe Ciza