1Sm, 3-10,19 ; 1 Cor 6, 13-20 ; Jn 1,35-42.
En ce deuxième dimanche du Temps Ordinaire, l’Eglise nous invite à méditer sur la vocation ; l’appel que Dieu adresse à chacun de nous. Dans les textes de ce jour, nous voyons des personnages clés qui indiquent ou est Jésus, par exemple dans le texte de l’évangile chez St Jean ; et dans la première lecture, nous voyons, le jeune Samuel orienté par le prophète Elie pour découvrir la voix du Saigneur qui l’appel dans la nuit. Dans les deux textes, il est question de l’appel, de la vocation.
Orienter les gens vers Dieu
Déjà dans la Bible, au début même, nous voyons Dieu qui appelle. On dirait que la Bible, est l’histoire de la vocation. La parole de Dieu se fait entendre dès la première page de la Genèse comme créatrice ; elle appelle, et les êtres sont. Elle se manifeste ensuite en signifiant à chacun sa place et sa tâche. C’est ce que nous allons vivre chez saint Jean.
L’évangile nous signale les deux premiers jeunes qui, ayant trouvé Jésus sur les rivages du Jourdain, l’ont suivi. Ils s’appelaient André et Jean. Ils étaient de Batsaide, une petite pêcherie sur la mer de Galilée. Il était 4 heures du soir nous précise le texte. Ils sont orientés par Jean Baptiste ; comme dans la première lecture, Elie qui oriente Samuel. Aujourd’hui, ils sont nombreux ceux qui veulent suivre Jésus, rencontrer Dieu et qui doutent, tâtonnent dans leur vie. Mais y a-t-il des Jean Baptiste pour avoir le courage de dire : « voilà l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde ?
Osons-nous indiquer le Christ ? Orienter les gens vers Dieu ; les aider à découvrir la voix du Seigneur qui les appelle dans l’obscurité en plein sommeil ? Devenir pour l’autre sa transparence ? et si nous l’avions vraiment découvert, ne rayonnerait-il pas à travers nous ? Voilà quelques questions qui nous sont posé aujourd’hui en méditant ces beaux textes de la Sainte Ecriture.
La vocation révèle notre relation avec Dieu
Chaque être est fait pour quelque chose : cela est inscrit dans son être même. Chaque homme est fait pour quelque chose : mais cette fois Dieu le lui communique par un appel personnel qui exige une réponse libre. Un tel appel à l’homme n’a rien d’extérieur, il révèle une profonde relation intérieure, une connivence mystérieuse qui existe entre le Créateur et sa créature.
Certaines personnes perçoivent un appel plus spécial parce que Dieu entend, par elles, mener, instruire et sauver les hommes. La Bible est pleine de telles scènes de vocation. Sous leur infinie variété, une constante apparaît :le jour où le Seigneur fait entendre son appel à son élu, celui-ci découvre qu’en réalité il était fait pour cela « dès le sein de sa mère » : l’appel lui confirme la structure même de son être. De plus, en lui révèlent ce pourquoi il a été créé, la Parole divine apporte la grâce de réaliser cette vocation.
Nous sommes des temples de l’Esprit Saint
Saint Paul dans la deuxième lecture, nous fait comprendre qu’ordonné au Christ, saisi par Lui, notre corps participe à la vocation et à la résurrection du corps du Christ. Il est membre du corps même du Seigneur glorieux. Dès lors, c’est un impératif en forme d’appel liturgique que lance saint Paul : « glorifiez Dieu dans votre corps ». ici, il ne s’agit plus d’un culte du corps, mais du culte de Dieu à célébrer dans notre propre corps, dans toute notre personne que nous avons à offrir au Seigneur comme « victime vivante, sainte, agréable à Dieu » (Rm12, 1) . Ainsi, nous sommes des temples de l’Esprit Saint.
Abbé Jean Claude Cabwinwe Ciza