Dt 18, 15-20 ; 1 Cor 7, 32-35 ; Mc 1, 21-28
En ce quatrième dimanche du temps ordinaire, les lectures nous introduisent au thème de la présence active de Dieu au milieu des hommes.
Que veut dire être présent ? Etre présent veut dire être là, être là où l’on doit être, être visible, identifiable. Et lorsqu’on ajoute que cette présence est active, on voudrait souligner que cette présence apporte quelque chose, un plus. C’est une présence non seulement visible, identifiable, mais aussi remarquable, marquante. Telle est la présence de Dieu au milieu de nous. Oui, Dieu est au milieu de nous non seulement à travers les sacrements mais aussi par plusieurs signes.
Dieu se préoccupe de moi
Dans la première lecture, du livre du Deutéronome, nous avons entendu Moïse dire au peuple d’Israël, et à nous aujourd’hui : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi ». C’est que Dieu se préoccupe de nous, il veut être avec nous, il veut que nous sentions sa présence. En effet, ce prophète aura les paroles de Dieu dans la bouche, c’est-à-dire des paroles qui guérissent, qui rétablissent, qui consolent, qui libèrent, qui fortifient : qui donnent vie.
Qui est donc ce prophète ? C’est Jésus, dont l’évangile dit : « Jésus […] arrive à Capharnaüm ». Capharnaüm, c’est chez nous : c’est notre ville, c’est notre maison, c’est mon cœur.
Jésus me libére du mal
Jésus, ayant les paroles de Dieu dans la bouche, parle avec autorité. Dans quel but ? Dans le but de nous libérer des esprits qui nous oppriment, qui nous défigurent, qui nous font crier. Crier veut dire : dire des paroles insensées, des paroles qui divisent les gens, des paroles qui détruisent des vies, des paroles qui blessent et traumatisent.
Aujourd’hui Dieu veut que nous devenions des hommes et des femmes sensées.
Voyez-vous, dans l’évangile, il est dit qu’il y avait dans la synagogue « un homme tourmenté par un esprit mauvais ». Cet homme, n’étant pas défini, est bel est bien l’image de chacun de nous chaque fois que nous nous éloignons de Dieu, chaque fois que nous faisons le mal…
La puissance de guérison du Seigneur
Et les lectures nous disent que Dieu voudrait aujourd’hui nous guérir de deux maux :
De la désobéissance : dans la première lecture, Moïse dit : « Le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l’écouterez ». Le Seigneur sait que bien souvent nous faisons ce que bon nous semble, que nous sommes loin d’accomplir sa volonté, que nous ne rendons pas les gens heureux atour de nous. Alors Dieu nous prévient : « Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte ». C’est à Dieu que nous aurons à rendre compte si nous ne sommes pas des hommes et des femmes de bien, si nous fermons les oreilles aux enseignements du Christ, si nous avons des cœurs durs.
Des attachements désordonnés : c’est-à-dire des attachements qui nous éloignent du but de notre vie qu’est Dieu lui-même (l’argent, le plaisirs desordonés…).
Le temps de conversion est venu pour moi
Dans la deuxième lecture, saint Paul emploie l’image du mariage pour nous inviter à penser au Seigneur. Ce n’est pas que saint Paul est contre le mariage, le mariage est un sacrement, mais il voudrait nous montrer que ce lien qui est pourtant très fort ne peut pas être une fin en soi. Il doit nous conduire à Dieu.
Ainsi pour tout ce que nous aimons, pour tout ce que nous rêvons : mon travail, me permet-il de louer, de servir Dieu ? Mes préoccupations pour ma famille, me permettent-elles d’aimer Dieu ? Mes études, mes recherches m’aident-elles à faire aimer Dieu au monde ? Mes amitiés m’élèvent-elles vers Dieu ?
Si oui, je suis un homme, une femme libéré(e) par le Christ. Sinon, le temps de conversion est venu pour moi pour que Dieu habite efficacement en moi, dans ma famille, dans ma ville, dans mon pays. Prions le Seigneur qu’il ouvre nos cœurs a sa parole et nos intelligences a sa volonté pour échapper au mal.
Abbé Jean Claude Cabwinwe Ciza