Les lectures que nous venons d’entendre en ce vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire, peuvent être méditées sous l’angle de la prière.
Dans la deuxième lecture, de la première lettre de saint Paul à Timothée, on nous parle d’ « une vraie prière ». Pour avoir une bonne idée d’une vraie prière, nous allons procéder par quelques questions :
1° Qu’est-ce qu’une vraie prière ?
A cette question, saint Paul répond en disant qu’une vraie prière est celle « que Dieu, notre seigneur, peut accepter ».
2° Quelles sont les formes que peut prendre une vraie prière ?
Suivant saint Paul, on peut dire qu’une vraie prière peut être :
- une prière de demande: sans doute pour les besoins quotidiens.
- une prière d’intercession: sans doute pour des situations qui sortent de l’ordinaire et qui touchent les autres dans nos communautés, nos pays ou l’humanité.
- une prière d’action de grâce: pour louer Dieu, pour lui rendre grâce pour tous ses bienfaits.
3° Quels sont les contenus d’une vraie prière ?
Selon saint Paul, on doit d’abord prier pour tous les hommes, soi-même inclus bien sûr. Cela signifie que le cœur de tout chrétien doit être ouvert au monde entier. Pourquoi ? Saint Paul répond que c’est parce qu’ « il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus » et aussi parce que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité ».
Alors on comprend la raison pour laquelle dans Matthieu 5, 44, Jésus nous demande d’aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nos persécuteurs. En effet, « il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45).
Ensuite, on doit prier pour les chefs d’États et tous ceux qui ont des responsabilités. Pourquoi ? Saint Paul répond que c’est pour que « nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes sérieux et religieux ». En effet, les hommes doivent être gouvernés. Et comme nous le voyons si souvent, ceux qui gouvernent, non seulement s’exposent à beaucoup de tentations, dont la tentation de l’abus du pouvoir, mais aussi commettent des erreurs dans les décisions qu’ils prennent. La tendance générale penche vers la critique. On devrait aussi et surtout prier pour eux afin qu’ils soient des gens bons, spirituels, sages dans la conduite des affaires publiques, communautaires. Il semble que saint Augustin a dit : « Si tu es intelligent enseigne-moi, si tu es saint prie pour moi, si tu es sage gouverne-moi ».
4° De quelle manière doit être conduite une vraie prière ?
Saint Paul répond : « saintement, sans colère ni mauvaises intentions ». En effet, dans Les Béatitudes, Jésus nous dit : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). Et ailleurs il dit : « Quand donc tu présentes ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande » (Mt 5, 23-24).
Une vraie prière, depuis sa préparation, est un remède pour l’homme. Car deux attitudes maladives dominent dans l’homme :
1° La première, c’est l’injustice. C’est le prophète Amos qui en parle dans la première lecture. Ceux qui sont forts, riches, puissants, bien placés ont tendance à écraser ceux qui sont faibles, pauvres, fragiles, mal placés.
Dieu n’est pas content de cela. Il dit dans la première lecture : « Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits ».
2° La deuxième, c’est la malhonnêteté. C’est Jésus qui nous en parle dans l’évangile. En effet, les petits ne se laissent pas non plus faire. Quand ils en ont l’occasion, ils se jouent bien des grands comme le gérant qui s’est fait des amis avec les biens volés chez son maître.
Jésus n’est pas content de cela. Il dit dans l’évangile : « Celui qui est malhonnête dans une petite affaire, est malhonnête aussi dans une grande ».
Prions Dieu de nous aider à devenir des personnes justes et honnêtes pour qu’un jour il nous trouve dignes de confiance pour recevoir le bien véritable qu’est le salut.
Père Jean Claude Cabwinwe Ciza
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