Les lectures de ce dimanche, nous plonge dans la méditation sur l’humilité dans la prière ? on voit dans la parabole de ce jour, Jésus qui reproche trois choses à ce pharisien.
– Tout d’abord il lui reproche de se mettre au centre de sa prière en s’attribuant tout le mérite de ses bonnes œuvres. De fait, toute sa prière tourne autour de sa personne.
– Jésus lui reproche ensuite de se considérer comme juste alors qu’il ne l’est pas vraiment. Son orgueil l’avait aveuglé au point de lui faire oublier que nul être humain ne peut se considérer comme irréprochable devant Dieu. Il s’est présenté comme un homme parfait mais le Seigneur n’a pas reconnu sa justice. Ainsi, puisqu’il n’a rien demandé, il n’a donc rien reçu.
– Enfin, le christ lui reproche de regarder avec mépris ceux qui ne sont pas comme lui. Dressé dans sa souffrance, l’homme juste, il s’érige en juge des autres.
Même dans sa prière, il ne peut s’empêcher de rabaisser ceux qu’il considère comme de « misérables » pécheurs publics.
A l’inverse de ce cet homme vertueux mais hautain, Jésus nous présente l’attitude humble et confiante d’un publicain comme modèle à imiter. Homme ternie par sa profession, le publicain au temps de Jésus, était considéré comme un voleur public qui vivait sur le dos des contribuables. Voilà l’homme humble que Jésus nous présente dans l’épisode de l’évangile comme une personne ç imiter. Mais c’est sa prière que Jésus propose en exemple.
Une question à se poser. Pourquoi le christ le présente comme modèle et fait son éloge ?
La réponse est simple. Il est apprécié parce que le jugement qu’il porte sur lui-même est juste. D’abord, il vit son état de pécheur sans chercher à se grandir aux yeux de Dieu. Conscient de ses limites, il ne se mesure pas aux autres ; il ne détaille même pas ses péchés, puisque les hommes qui se disent vertueux le font à sa place. Il voit la distance entre ce qu’il est et ce qu’il devrait être, et fait appel à la miséricorde de Dieu pour s’engager dans cette nouvelle voie.
En proposant cette parabole, Jésus veut nous rappeler une fois de plus, que Dieu préfère un pécheur repentant à un « juste » méprisant qui ne sait plus aimer son frère. Sa bienveillance va spontanément à celui qui reconnait qu’il n’est rien et non à celui dont la prétention devient un obstacle à la grâce.
En effet, le pharisien avait beaucoup des qualités à exhibé, mais il lui manquait l’essentiel : l’humilité qui est le premier pas vers la sainteté. Il croyait être déjà parvenu à la cime de la perfection ; dès lors, comment pouvait –t-il encore monté ? « Qui s’abaisse sera élevé, et qui s’élève sera abaissé », conclut le Christ, en rappelant le mystérieux paradoxe évangélique. C’est en s’abaissant que l’on monte vers Dieu. C’est en prenant conscience de toute sa misère que l’on peut grandir sous le regard du Père.
Enfin, dans cette parabole, Jésus ne nous invite pas à condamner le pharisien en question, mais nous invite d’éviter son orgueil pour ne pas transformer notre prière en une forme de « narcissisme spirituel ».
Jean Claude Cabwinwe Ciza
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