Ml 3, 19-20a ; Ps 97 ; 2Th 3, 7-12 ; Lc 21, 5-19
Les textes de ce dimanche nous invitent à méditer sur la fin des temps. Ce discours parfois inquiète les esprits et provoque même des psychoses dans les populations. Aujourd’hui comme hier, nous assistons à des prédications des divers prophètes annonçant la fin du monde, parfois même à leurs dépens.
Actuellement, on a plus besoin d’écouter ces genres des messages, les motivations pour nous parler de la fin du mode sont multiples. On parle ici et là des guerres fabriquées par l’homme, l’énergie nucléaire aux potentialités destructrices, le réchauffement de la planète et sa pollution. Tous ces éléments font penser directement à un e fin du monde.
Dans les textes de ce dimanche ; cette question est abordée dans la première lecture chez Malachie et dans l’évangile de Luc sous un angle spécifiquement religieux. Nous avons un langage symbolique avec des images catastrophiques. Mais de quoi s’agit-il au juste.
- Ce que la coutume appelle « fin du monde » est en réalité un renouvellement du monde. Il s’agit d’un passage à l’éternité de Dieu. C’est ce qui explique cette note d’espérance avec laquelle l’évangile de ce jour se termine : « c’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie » ; la vie nouvelle sera accordée à ceux qui auront persévérer jusqu’au bout. Au moment où tout s’écroule, le Christ nous demande de lever les yeux vers le nouveau matin pointant ainsi l’horizon. Au moment où tout semble être sombre dans notre vie chrétienne et même dans le monde, il faut toujours tourner notre regard vers le Christ, puissance éternel du Père.
- L’apocalypse n’est pas le triomphe du mal, mais la victoire de Dieu. C’est que le prophète Malachie nous enseigne quand il dit : « pour vous qui craignez son nom, le soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement ». ici on dit encore que le mal sera anéanti et la gloire de Dieu brillera dans ses élus. Les récits apocalyptiques sont du reste nés pendant une période de crise et ont comme mission de redonner confiance aux croyants. Alors que déferlent sur le peuple de Dieu des persécutions terrifiantes qui font chanceler leur foi, la voix du prophète s’élève, confiante et rassurante, pour annoncer l’intervention imminente de Dieu. C’est fut la mission de Daniel pendant la persécution d’Antiochus Epiphane contre le peuple juif ; c’est également la tâche de jean lors du féroce déchainement des empereurs romains contre les disciples du Christ.
Dans l’évangile, on voit l’admiration des gens devant la beauté de cet imposant édifice, qui offre au Christ l’occasion de nous livrer un message : toutes les œuvres humaines sont éphémères, tout est passager et fugitif, seule la parole de Dieu subsiste pour l’éternité nous dit le psalmiste. Passager involontaire pour le navire de ce monde, chacun descendra à l’arrêt qui est le sein et qui marquera pour lui l’heure du renouvellement, du passage du temps à l’éternité.
Le langage du Christ n’est pas toujours bien reçu et compris même par ses proches. On voit les disciples qui lui pose la question : » quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
A cette question angoissante, Jésus invite ses disciples à persévérer jusqu’au bout. Ils doivent tenir débout au cœur des bouleversements annoncés. Disons que la date du bouleversement de toutes choses dépasse l’entendement humain et celle appartient au secret de Dieu. C’est à chacun qu’il revient de de se préparer à cet événement qui peut surgir à n’importe quel moment. Le Christ nous met en garde contre les faux messies qui abusent de la crédulité du peuple et ensorcellent les âmes inquiètes.
Demandons ainsi au Christ, la grâce de la vigilance dans la prière et la persévérance dans l’amour afin que l’heure du « renouvellement du monde » soit pour chacun de nous le moment le plus heureux de notre vie.
Pére Jean Claude Cabwine Ciza