Ac 2, 42-47 ;Ps 117 ; 1 P 1, 3-9 ; Jn 20, 19-31
Ce dimanche l’Eglise célèbre la divine miséricorde. Cette fête a été instituée dans l’Église catholique par le pape Jean Paul II le 30 avril 2000, jour de la canonisation de sainte Faustine. Le Christ lui avait dit « La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques ». La liturgie d’aujourd’hui nous apprend le chemin de la miséricorde qui reconstruit le rapport de chacun avec Dieu et suscite parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Nous devons retenir que l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu’il est appelé à “faire miséricorde” aux autres. A l’exemple de saint Thomas dans l’Evangile, crions vers le Seigneur, que dans sa grande miséricorde il ait pitié de nous, qu’il se manifeste à nous. Nous avons besoin de faire l’expérience d’une rencontre personnelle avec lui. Par exemple à travers les sacrements, à travers des manifestations personnelles qui solidifient notre relation avec lui.
La miséricorde c’est l’autre nom de Dieu. Dans le christianisme, nous savons que Dieu est miséricorde, et même chez le musulmans, Allah est le tout miséricordieux, le très miséricordieux. C’est la joie de cette miséricorde de Dieu que nous célébrons aujourd’hui car toute l’œuvre de la rédemption est fruit de la miséricorde comme nous pouvons le constater dans la première ainsi que dans la deuxième lecture. La miséricorde signifie que l’amour est plus fort que la haine, la vie triomphe toujours de la mort. Le premier fruit de la miséricorde c’est la paix du cœur. Celui qui croit que Dieu est miséricordieux pour lui a la paix. Voilà pourquoi, lorsque Jésus apparait à ses Apôtres, la première chose qu’il leur souhaite c’est paix : « La paix soit avec vous ! », « As-salāmu ʿalaykum!, Comme disent les musulmans. » Cette paix est la condition nécessaire pour une vie fraternelle. Nous devons non seulement la souhaiter aux autres, mais aussi la leur donner.
Prière de Saint François d’Assise
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Bonne fête de la miséricorde.
Père Jean Claude Cabwinwe Ciza