Is 61, 1-11 ; 1 Th 5, 16-24 ; Jn 1, 6-28
En ce troisième dimanche de l’Avent, les lectures nous introduisent au thème de la joie.
La joie est l’expression du bonheur, de la satisfaction, de la réussite. Par exemple, lorsqu’un étudiant réussit ses examens, que ce soit de la première ou de la deuxième session, il a de la joie. Il traduit par là sa satisfaction. Ses amis, ses parents peuvent les féliciter pour ses efforts, mais surtout pour son succès ; disons pour ses efforts couronnés de succès.
Dans le domaine de la foi, il convient de se poser deux questions au sujet de la joie. La première concerne la source de la joie. Et la deuxième ses conséquences.
1° Quelle est donc la source de la joie ? La source de la joie pour un chrétien, c’est Dieu lui-même. Ainsi dans la première lecture du livre d’Isaïe, l’envoyé du Seigneur dit : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu ». Et dans la deuxième lecture, saint Paul dit aux Thessaloniciens : « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance ».
Les chrétiens doivent être des personnes joyeuses pour deux raisons :
a) La première parce que Dieu nous rend innocents ; c’est-à-dire qu’il nous purifie, nous pardonne nos péchés, nous sauve, comme le dit Isaïe.
b) La deuxième parce que Dieu est fidèle comme l’affirme saint Paul aux Thessaloniciens.
D’où les questions : est-ce que comme chrétiens nous avons de la joie en nous, au plus profond de nous ? Ou sommes-nous plutôt des gens tristes ? Est-ce que nous sommes conscients que Dieu nous pardonne nos fautes ? Ou est-ce que nous nous enfermons facilement dans la culpabilité au point de désespérer du salut ? Est-ce que nous croyons que Dieu est fidèle avec nous ? Ou est-ce que nous nous sentons abandonnés ?
2° Nous avons parlé de la source de la joie du chrétien que nous avons reconnu en Dieu. Maintenant, quelles sont ses conséquences ? Ses conséquences ont trait au témoignage.
Dans l’évangile, il est dit de jean qu’ « Il était venu comme témoin pour rendre témoignage à la lumière afin que tous croient en lui », c’es-à-dire e, Jésus Christ la Lumière du monde.
Le témoignage chrétien consiste à laisser l’Esprit agir en nous. Ce n’est plus nous-mêmes qui agissons, mais c’est l’Esprit qui agit en nous. C’est ainsi que saint Paul peut écrire aux Thessaloniciens : « N’éteignez pas l’Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose ».
Mais que nous demande l’Esprit ? Ceci : d’aimer le bien, de le conserver ; d’éviter le mal, de le repousser.
Les chrétiens doivent donc opter pour le bien. Ils doivent laisser leurs vies transformer par le bien, et ils doivent le rayonner autour d’eux.
Comment ?
a) En annonçant aux pauvres la bonne nouvelle. Les pauvres, ce ne sont pas seulement ceux qui manque du pain, mais aussi ceux qui ignorent les commandements de Dieu. Dieu nous envoie vers eux, pour les éclairer avec notre joie.
b) En guérissant ceux qui ont le cœur brisé. Il y a des gens qui ont beaucoup de problèmes et qui ne savent vers qui se tourner. Ils doivent trouver dans les chrétiens des gens sensibles, compatissants, attentifs.
c) En annonçant aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté : Il s’agit des prisonniers et des captifs des vices, des péchés. Par leurs vies, les chrétiens doivent montrer que le Seigneur est venu sauver ceux qui se sentent perdus, ceux qui sont désespérés.
Si nous agissons ainsi, alors l’envoyé du Seigneur aura raison d’écrire dans Isaïe : « Le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations ».
Demandons au Seigneur, de faire de nous des témoins de sa lumière ; des mains qui portent les flambeaux pour éclairer le chemin de ceux qui sont à la recherche de Dieu par nos bonnes œuvres. Que par notre vie, nous soyons des voix qui annonçons ce que nous avons vus et entendus du Seigneur lui-même : la Vérité qui libère. Qu’il fasse de nous des semeurs d’espérance dans un monde dominé par la peur du lendemain, par les maladies de tout genre, la violence, la domination et l’injustice.
Abbé Jean Claude Ciza, Calavi SAP
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