Ac 10,34a, 37-43 ; Col 3, 1-4 ; Jn 20, 1-9
En ce dimanche de Pâques, nous célébrons avec tous les chrétiens la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Il s’agit de la victoire de la vie sur la mort et le péché.
Dans la première lecture, il s’agit du discours de Pierre chez un officier de l’armée Romaine. Ce Pierre que nous avons vu peureux jusqu’à renier son maitre au moment de la passion, c’est bien lui qui se tient au milieu de la foule ; devant la résidence de Pilate et de ses soldats. Le même Pilate qui avait condamné Jésus à mort. C’est là qu’il ose proclamer la bonne nouvelle de la résurrection avec un courage sans pareil. Il passe de la peur au zèle : « celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois de la croix, Dieu l’a ressuscité le troisième jour ». Tel est le résumé du message de Pierre.
On est en présence d’un Pierre transformé. Comme lui, nous chrétiens d’aujourd’hui, nous avons à rendre compte de notre foi. Que la Résurrection du Christ ne nous laisse pas comme avant ; qu’elle apporte une transformation dans la vie de chacun de nous et nous pousse à proclamer notre foi avec courage, fierté, sans peur ni gêne devant le monde.
Par ailleurs, tout cela se passe chez un centurion romain, donc chez un païen. C’est une manière de dire que le salut que le Christ apporte à l’humanité, est offert à tous, même à ceux qui sont très loin de la foi. Dieu n’exclut personne. Quelle que soit sa nation, sa langue, chacun peut recevoir le salut sans la mesure où il accueille l’Évangile. La bonne nouvelle doit être proclamée au monde entier. C’est pour tous que le Christ a donné sa vie sur la croix.
Dans la deuxième lecture, l’Apôtre Paul nous exhorte à « chercher les choses d’en haut et non celles de la terre ». Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner le monde, le mépriser, ni passer sa journée à regarder vers le ciel. Il s’agit pour nous de fixer notre regard vers le Christ à méditer le deuxième mystère glorieux. En effet, le biens de la terre sont nécessaires pour notre existence digne, mais que cela ne soit pas une source de distraction en nous faisant oublier que nous sommes qu’en transit, des gens de passage et que notre véritable patrie c’est le ciel. Pensons à préparer notre rencontre avec le Christ dans la patrie céleste où il nous a précédés, et où nous serons jugés sur l’amour du prochain : « au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ».
Dans l’évangile, un seul message retentit : « le Christ est ressuscité ! » soyons porteurs de cette bonne nouvelle. Cette joie que le Christ ressuscité met en nous, il nous faut la rayonner et la communiquer autour de nous. Comme les apôtres et de nombreux témoins qui ont suivi tout au long des siècles, Le seigneur compte sur nous pour être porteurs de vie et de joie. Le christ ressuscité nous invite à vivre pleinement dès maintenant à sortir de nos tombeaux, de nos découragements, de nos craintes et nos peurs. Ils sont nombreux ceux et celles qui luttent contre la maladie, la souffrance physique ou morale, le désespoir. Ils ont besoin de nous pour retrouver le goût de vivre. Notre attention et notre amitié ne doivent pas oublier ceux et celles que la vie écrase. Nous pensons aujourd’hui à tous ceux et celles qui vivent une situation dramatique à cause de la pandémie. Nous pensons également à toutes les victimes de la haine et de la violence ; particulièrement dans les pays où la guerre fait la loi. Je vous invite à avoir une pensée pour eux en ce jour où nous célébrons la victoire de la vie sur la mort.
Que Jésus ressuscité, nous donne le courage des apôtres et celui des femmes qui ont brisé le silence de la mort, la peur de la mort pour aller annoncer la bonne nouvelle.
Jésus tu es ressuscité, Alléluia, pour qu’avec toi nous revivions, Alléluia.
Bonne Fête de Pâques à tous et à chacun !
Abbé Jean Claude CIZA
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