Ba 5, 1-9 ; Ph 1, 4-11 ; Lc 3, 1-6
En ce deuxième dimanche de l’Avent, les lectures nous invitent à méditer sur la joie. Une manière de nous indiquer que Dieu vient vers nous, Dieu rejoint l’humanité pour que l’homme soit heureux.
Qu’est-ce que la joie ? C’est l’expression visible, par le sourire, la danse, la gaieté et même la bonne santé, du bonheur, de l’harmonie, de la satisfaction que l’on éprouve dans son cœur.
Et Dieu veut que nous soyons dans la joie. Il veut que ses fils, ceux qui croient en lui soient dans le bonheur, qu’ils l’éprouvent véritablement en eux. Dieu nous veut une vie pleine de joie et de bonheur.
Ainsi dans la première lecture, du livre de Baruc avons-nous entendu cette exhortation adressée à Jérusalem : « Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ». Et à Israël : « Dieu conduira Israël dans la joie ».
Jérusalem, Israël, c’est nous aujourd’hui. Ces exhortations sont adressées à chacun de nous. Nous devons nous défaire de notre tristesse. Et il y a sans doute beaucoup de motifs de tristesse en nous et autour de nous : bruits de bottes et des fusils, problèmes d’argents ou ennuis de santé, manque de travail ou échec dans les études, mésentente entre parents ou révolte des enfants. Oui ! Beaucoup des problèmes qui nous apportent la tristesse.
Mais aujourd’hui Dieu veut que nous soyons sous un jour différent. Il veut que nous voyions autrement notre vie et celle de notre entourage.
Et dans la deuxième lecture, saint Paul dit aux Philippiens : « Frères, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie ». Ce ne pas que saint Paul n’a jamais eu des problèmes ou des difficultés dans sa vie. Nous le savons, il en a eu beaucoup. Mais dans le Seigneur, la prière, il a appris à trouver sa joie, à se réjouir, surtout lorsqu’il pense aux autres, qu’il porte les autres dans son cœur.
Où en sommes-nous avec ces exhortations de Baruc ? Où en sommes–nous avec cette attitude de saint Paul ?
Pour répondre à ces questions, nous devons savoir que les lectures que nous avons entendues mentionnent à côté des chances pour la joie, des obstacles à la joie.
Les obstacles à la joie
Quelles sont dans notre vie, les attitudes que nous pouvons considérées comme les obstacles à la joie ?
D’abord les montagnes et les collines
La première lecture en parle : « Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées ». L’évangile aussi en parle par la bouche de Jean : « Toutes les montagnes et collines seront abaissées ».
Notons qu’il est dit dans l’évangile que Jean parcourut toute la région du Jourdain. Dieu ne ménage pas ses efforts pour atteindre tous ses enfants. Toute la région, c’est tout notre pays, c’est toute notre région, c’est toute notre famille. Nous sommes bien concernés par ces montagnes et ces collines. Ce sont les murs de haines, de préjugés, d’indifférence, de rejet, de critiques que nous érigeons entre nous.
Ensuite les ravins et les chemins tortueux
La première lecture en parle en disant : « Les vallées seraient comblées ». Et l’évangile nous dit par la bouche de Jean : « rendez droits les entiers » ; « tous les ravins seront comblés » ; « les passages sinueux seront redressés » ; « les routes seront aplanies ».
Ces ravins et ces chemins tortueux sont les pièges dans lesquels nous attirons les gens pour les avoir et ainsi embellir notre artificiellement notre image : séduction, mensonge, médisance, calomnie.
Aujourd’hui, le Seigneur nous corriger tout cela et d’accueillir dans notre vie les chances pour la joie.
Quelles sont ces chances ? Quels sont ces atouts ?
Aux montagnes et aux collines, nous devons opposer la tendresse et l’amour
Saint Paul écrit en effet aux Philippiens : « mon cœur me porte vers vous tous dans la tendresse du Christ Jésus » : « que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance ».
Est-ce que nous avons de la tendresse ? Est-ce que nous avons de l’amour ?
Aux chemins tortueux, nous devons opposer la justice
Dans la première lecture, nous avons entendu dire à Jérusalem : « enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu ».
Est-ce que nous sommes des hommes et des femmes justes ?
Pour passer des obstacles à la joie aux chances pour la joie, la clé c’est « la conversion pour le pardon des péchés ». C’est cette conversion qu’a prêché Jean-Baptiste dans la vallée du Jourdain.
Si nous nous convertissons, alors nos forêts et nos arbres odoriférants nous donneront leur ombrage, alors nous pourrons cheminer en sécurité, sans trébucher vers le jour du Christ.
Père Jean Claude Ciza