Isaïe 66, 18-21 Deuxième lecture : Hébreux 12, 5-7. 11-13 Évangile : Luc 13, 22-30
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite »
Aujourd’hui, dans sa marche vers Jérusalem, Jésus s’arrête un moment et quelqu’un en profite pour lui demander : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?» (Lc 13,23).
En fait personne ne peut le dire avec certitude, car la justice et la miséricorde de Dieu nous dépassent. Les critères de Dieu ne sont pas les nôtres. Nous, nous nous appuyons sur ce que nous voyons, et sur notre propre jugement, mais Dieu lui s’appuie sur le fond du cœur. Il y aura sans doute des surprises : des gens que l’on ne s’attendrait pas à voir au ciel y seront là et d’autres que l’on pensait qu’ils y seraient ne seront pas là. Jésus est très exigeant et demande de savoir passer par la porte étroite. Pour emprunter cette porte étroite, il faut mettre la parole de Dieu en pratique : « Vous serez mes amis si vous faites ce que je vous commande » (Jean 15, 14). Nul ne peut être assuré à 100 % d’aller au paradis. Pour cela, certes il faut croire en Jésus Christ, mais cette foi ne peut être un simple mot. Elle doit être vivante, c’est-à-dire se traduire dans les actes. On peut se dire chrétien et réciter toutes sortes de prières, aller tous les jours à la messe, écouter les enseignements, mais si notre vie n’est pas une vie offerte à Dieu et aux autres dans chacun de nos actes, nous risquons de nous entendre dire nous aussi au dernier jour : « Je ne sais pas d’où vous êtes, je ne vous connais pas ! ».
« La porte étroite ne restera pas toujours ouverte, elle sera fermée »
Le texte de ce jour parle d’abord de la porte étroite, mais il nous rappelle aussi que cette porte ne restera pas ouverte indéfiniment. À un certain moment, elle se fermera. Le salut est possible pour chacun de nous, mais il nous faut agir maintenant et nous engager aujourd’hui. L’invitation à entrer est urgente, le temps presse, demain il sera trop tard… c’est dès aujourd’hui qu’il faut profiter du temps qui nous est donné. Le Seigneur nous renvoie à nos responsabilités : c’est nous, dès maintenant, par notre manière de vivre, qui programmons, pour ainsi dire, le Jugement final. Préparons-nous vraiment notre ciel dès maintenant ? Notre vie est-elle en accord avec la foi que nous professons, et surtout en accord avec la parole du Seigneur ? C’est à chacun de nous qu’il appartient de répondre.
Pour conclure, à chacun de nous de répondre à cette autre question : « Si aujourd’hui, devant le tribunal, on vous accusait d’être chrétien, est-ce qu’on trouverait suffisamment de preuves pour vous condamner ? »
Père Jean Claude Ciza