Ac 2, 42-47 ; 1 P 1, 3-9 ; Jn 20, 13-31
En ce Dimanche de la Divine Miséricorde, nous sommes invités à méditer dur les signes de la Résurrection. La figure de Thomas peut nous guider pour découvrir ces signes.
Dans la première lecture on parle également des signes de la résurrection, mais cette fois-ci c’est dans la communauté des croyants que nous sommes invités à les retrouver. Quels sont-ils alors ? Notre monde aujourd’hui réclame des signes pour croire. Quelle réponse le Seigneur leur donnera ? Celle de la miséricorde que nous célébrons aujourd’hui en ce dimanche.
Dans l’Évangile on nous parle de Thomas qui malgré les déclarations enthousiastes des autres disciples, refuse de croire à la résurrection. Mais 8 jours après, Jésus le surprend en lui demandant de toucher ses plaies. Bouleversé et profondément ému, il s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu » ! « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». D’autres signes que nous pouvons retenir aujourd’hui sont : la paix, l’Esprit et le pardon des péchés.
En apparaissant aux disciples, le Christ leur adresse d’abord le souhait traditionnel de paix : « shalom » qui est plus qu’un simple mot de courtoisie. C’est le don de l’apaisement intérieur après les évènements tragiques qu’ils ont vécus. Puis il souffle sur eux pour leur communiquer l’esprit, dont l’une des actions principales sera le pardon des péchés. En soufflant sur eux, le Christ réalise une « nouvelle création » ; il les arrache au sépulcre de la peur, du doute et du remords.
Rappelons que les deux apparitions du Christ, ont lieu le premier jour de la semaine, le jour du rassemblement liturgique où les premiers chrétiens se retrouvaient pour la fraction du pain. Cela nous suggère que le lieu habituel de l’expérience du ressuscité est la communauté des croyants dont les caractéristiques essentiels sont soulignés par la première lecture (Ac 2, 42è47). Mais quels sont les signes de la communauté des croyants ? Nous retenons pour notre méditation 4 signes : L’enseignement, la communion, la fraction du pain et la prière.
Ces quatre signes auxquels se reconnaissait la première communauté des fidèles sont encore valables aujourd’hui. Le monde nous reconnaitra comme disciples du ressuscité si nous sommes fidèles à l’enseignement reçu des apôtres, (à la Parole même de Dieu), à la charité fraternelle illustrée par la communion ou la mise en commun des biens matériels en vue de venir en aide aux plus pauvres, à l’Eucharistie ; moment central de la vie communautaire et à la prière qui nous unis au Père.
Enfin, le signe de la miséricorde. Depuis 2000, le Pape Jean Paul II, a demandé à l’Église entière de célébrer en ce II Dimanche de Pâques la fête de la miséricorde divine. C’était lors de la canonisation de Sœur Faustina Kowalska à qui Jésus, lors d’une apparition, avait montré son côté ouvert d’où jaillissaient deux rayons illuminant le monde. Ces deux rayons, lui a-t-il expliqué, représentent sa miséricorde qui se déverse sur l’humanité. Il s’agit ici du cœur de Dieu qui se penche sur la misère de l’homme pour le sauver.
Aujourd’hui, plus que jamais, le monde a besoin de l’annonce de cette miséricorde divine pour croire au Dieu vainqueur de la mort. Par la communion au corps et au sang du Christ soyons les messagers de cette bonne nouvelle, messagers de l’amour miséricordieux de Dieu partout où nous sommes.
Père Jean Claude Ciza