Ac 2, 14a.36-41 ; 1P 2, 20b-25 ; Jn 10, 1-10.
Journée mondiale de prières pour les vocations.
En ce dimanche, comme chaque année, l’Eglise célèbre le dimanche de la prière pour les vocations. L’évangile de ce jour nous propose de méditer sur l’image du bon pasteur tout comme le psaume responsorial (Ps 22) et la deuxième lecture (1P2, 20b-25).
En réalité, qui donc est ce berger dont parlent les lectures de ce jour ?
Déjà dans le Psaume 22, nous attendons cette affirmation ; « le Seigneur est mon berger ». En effet, dans les saintes écritures, l’image du bon pasteur est appliquée à Dieu. Il est celui qui protège son peuple, le nourrit, le conduit vers des prés d’herbe fraiches, le désaltère, le guide et le rassure. Aussi, l’image du berger est appliquée aux rois, à qui Dieu reproche, en particulier dans Ex 34, d’avoir profité de son peuple au lieu de le servir. Ainsi, profondément déçu par la méconduite de ces pasteurs, le Seigneur annonce qu’il enverra un nouveau berger qui saura prendre soin de ses brebis ; ce nouveau roi ; c’est le Christ Jésus. C’est de lui dont parle St Pierre dans la deuxième lecture, le berger qui veille sur son peuple qui avant, était en errance. En plus, l’apôtre nous le propose comme modèle d’endurance dans la souffrance et de persévérance. Il est le « serviteur souffrant » dont parle Is 42, qui a souffert pour nous et nous a laissé un exemple afin de suivre ses traces. En plus, Pierre nous fait savoir que c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Le Christ, le bon pasteur, a donné sa vie pour préserver celle de son troupeau ; il s’est livré afin que ce dernier ne périsse pas.
Dans l’Evangile, le Christ ne se présente pas comme bon pasteur mais comme la porte par laquelle l’on pénètre dans l’enclos.
Oui, Jésus est la porte et Il l’affirme lui-même. Il est la porte ou bien l’unique voie d’accès à la bergerie, le seul véritable passage vers le Royaume. C’est en passant par lui et par lui seul que les berges peuvent pénétrer dans l’enclos pour s’occuper des brebis. Et c’est également en passant par lui-et lui seul que les brebis peuvent accéder aux pâturages.
Dire que le Christ est l’unique voie d’accès au Père, c’est affirmer que le salut nous vient de son unique sacrifice. Mais réfléchissons aussi sur la fonction du portier et la mission de l’Eglise.
En regardant de près, le portier joue un rôle de premier plan dans la vie de la bergerie. Il est celui qui ouvre et ferme la porte selon les instructions du pasteur ; celui, sans lui, l’accès à la bergerie peut devenir impossible. Tout semble renvoyer à l’image de l’Eglise qui consiste à introduire dans le Royaume par la porte qu’est le Christ.
Posons-nous alors la question de savoir, en quoi, chacun de nous est pasteur pour son frère et sa sœur, en quoi, nous ouvrons la porte aux autres pour rejoindre le bon pasteur !
Prions sans cesse pour ceux-là qui ont choisi la voie de suivre le Christ bon pasteur dans la vie religieuse, qu’ils écoutent sa voix et qu’ils ne se découragent jamais sur leur chemin. Ils donnent leur vie pour le salut de l’humanité et pour l’avènement du règne de Dieu, ce règne d’amour, de paix et de pardon. Que la communion au corps et sang du Christ bon pasteur, nous fortifie dans notre vocation et nous aide à suivre le seul maitre sans jamais le trahir.
Abbé Jean Claude CIZA